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samedi 9 février 2013

‘Losar’ est le Nouvel An tibétain.



Selon le calendrier tibétain reposant sur un cycle lunaire de 60 ans qui a débuté 1027 avant J.C., nous entrerons le 11 février (Losar) dans l’année 2140.


Ce cycle comprend 12 animaux (souris, boeuf, tigre, lièvre, dragon, serpent, cheval, bélier, singe, coq, chien et porc) qui sont combinés avec cinq éléments naturels (eau, bois, feu, terre et fer). Un animal est utilisé pour une année, un élément l'est pour deux années de suite.


L'année lunaire est composée de 12 mois à 30 jours chacun. Comme l’année lunaire ne compte que 354 jours, un mois supplémentaire est ajouté tous les trois ans et certains jours sont supprimés du calendrier sur la base d’indications astrologiques, ce qui explique d’ailleurs pourquoi de nombreux Tibétains ne connaissent pas leur date de naissance calculée selon notre calendrier occidental).


Les Tibétains fêtent traditionnellement le Nouvel An par des cérémonies, contemplations et lors de fêtes préparées des mois à l’avance et qui peuvent durer une quinzaine de jours.


C’est dans la joie qu’ils disent au revoir à l’année écoulée et saluent celle qui commence. Le ‘Losar’ annonce le renouveau de la nature et de la spiritualité.


Le 29ème jour du 12ème mois, les fêtes commencent par une grande collecte de tout ce qui est considéré comme étant impur dans les maisons : vieux linges, suie des cheminées, etc. Tout est déposé à l'extérieur des maisons qui sont nettoyées afin que les mauvais esprits s’en retirent. Les maîtresses de maison préparent la ‘gutuk’ (soupe du 29e jour) et des ‘khapse’ (beignets) dans lesquels elles placent des symboles divinatoires et des prophéties pour que l'année se déroule sous de bons auspices. Cette soupe est composée de boulettes de farine de blé, de viande et de radis. Certaines boulettes seront farcies avec des symboles, p.ex. un caillou blanc, de la laine ou du charbon, etc. Le caillou blanc reflète une pensée pure, positive et à conserver pour la nouvelle année. La laine a un caractère lent et doux, mais tout ce qui est lenteur est à rejeter pour cette nouvelle année, la douceur est à conserver. Le charbon signifie la pensée noire et négative: il faut rejeter cette facette pour la nouvelle année.


Les moines fabriquent des pyramides faites de beurre et de bois qui sont brûlées pour chasser les démons et purifier les lieux et les esprits.


Le jour du ‘Losar’, très tôt le matin, des pétards annoncent le début de la journée qui sera longue et animée. Après avoir cherché la première eau de l'année en pleine nuit sans lune, les familles se souhaitent la bonne année, de maison en maison en offrant des ‘katas’ (écharpes blanches) en signe de bienvenue et de respect. Hommes et femmes jettent en l'air de la farine d'orge en criant ‘Lho Gyal Ho’ (que les dieux soient avec vous).


Sur les toits des maisons et les lieux de prières, des drapeaux de prières neufs sont placés pour que l'année commence sous les meilleurs auspices ; les anciens sont brûlés. Le reste de la journée est consacré aux prières, pour souhaiter longue vie au Dalaï-Lama, et pour fêter comme il se doit, avec beaucoup de pâtisseries, de ‘momos’ (raviolis tibétains) et de ‘chang’ (bière tibétaine). La plus importante fête de l’année se termine tard et dans une grande ambiance de fête. 


A Dharamsala (Nord de l’Inde) où le Dalaï-Lama vit en exil, les hauts dignitaires se lèvent à deux heures du matin pour entamer le ‘Lama Losar’. Les grands dignitaires des différentes traditions monastiques viennent présenter leurs voeux au Dalaï-Lama. En sa présence se tient une importante cérémonie de rituel de prière dédiée à la déesse Palden Lhamo, protectrice des Tibétains.


Le deuxième jour appelé ‘Gyalpo Losar’ (Nouvel An du Roi) est celui de la fête civile (le Dalaï-Lama est aussi le chef temporel des Tibétains). Ce jour là, les dignitaires du gouvernement tibétain en exil présentent leurs voeux au Dalaï-Lama


Le matin du troisième jour est consacré à l'implantation des drapeaux de prières (‘loungta’) sur le toit de la maison et à la cérémonie de la fumigation en brûlant le genévrier. Ce rituel de fumigation et les prières sont adressés aux dieux protecteurs du foyer (Khyim lha), dieux du sol (Shi dag), dieux du pays (Yul Lha) et dieux du lieu de la naissance (Kyé Lha).

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